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Carême : Le christianisme n’existe pas encore

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NSAE25 février 20210 Commentaire

Par Jacques Musset

Le titre provocateur du livre de Dominique Collin, dominicain belge, reprend une citation de Soren Kierkegaard (1813-1855), philosophe et théologien danois de la première moitié du XIXe siècle. À son époque, il interrogeait le christianisme de chrétienté, sociologique et routinier, qui ne s’était pas laissé questionner par la vigueur de la parole évangélique. Aujourd’hui, la chrétienté est moribonde et la parole chrétienne laisse indifférents la majorité de nos contemporains occidentaux, car elle est, nous dit Dominique Collin, une sorte de contrefaçon de l’Évangile. Pour lui, en effet, « l’Évangile n’est pas le message fondateur d’une tradition religieuse particulière (le christianisme) possédant ses croyances et ses normes (rituelles et morales), mais une qualité de la parole elle-même quand elle s’adresse à quelqu’un pour lui dire qu’il est possible d’exister autrement. Cela voudrait dire que l’Évangile est l’à-venir de l’humain. C’est peut-être de ne pas avoir entendu cette “bonne nouvelle” qui expliquerait pourquoi l’Évangile est encore inouï et inédit » (p. 14). Dans les trois parties de son ouvrage, l’auteur s’en explique d’une manière précise.

Le livre de Dominique Collin est un grand livre. C’est un ouvrage « feu d’artifice », car il abonde en phrases chocs bien venues qui résument et redisent sur tous les tons ce qu’est la parole évangélique et ses contrefaçons. C’est un livre très profond qui s’essaie à dire l’essentiel du christianisme évangélique, dans des catégories en phase avec les attentes de nos contemporains qui désirent vivre vrai. C’est enfin un livre courageux qui va à l’encontre du christianisme officiel et de la manière dont il est enseigné, exprimé, bétonné, célébré, comme système dogmatique, clérical, moralisant. Je présenterai son contenu au cours de quatre articles tout au long de Carême. Bonne route.
 
Dans cette première partie, Dominique Collin montre en quoi le christianisme existant n’est pas à la hauteur de la Parole évangélique qui est censée l’inspirer. Pour le faire comprendre, il invente le mot « inexistance » qu’il oppose à celui d’inexistence. Inexistence signifie absence d’existence et absence d’importance. Le mot « in-existance », avec son préfixe « in » (qui indique le contraire), désigne une réalité qui n’existe pas encore. S’agissant du christianisme, ce concept oriente vers un à-venir du christianisme qui n’est pas encore présent, mais qui nous appelle à le faire exister… Il reste à accomplir ». « Il est la part manquante du christianisme qui fait voir la ressource largement insoupçonnée de l’Évangile ».


Le Nouveau Testament autorise-t-il le concept d’inexistance du christianisme ? Oui. Il y a la parole de Jésus en Luc : « Le Fils de l’homme quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? », à laquelle il n’apporte pas de réponse. Entendons ici « la foi » non comme l’assentiment à une doctrine, mais comme la passion de faire exister d’une manière inédite ce qui animait Jésus. « Si on enlève la foi, il n’y a plus de christianisme (le contraire n’est pas vrai : si on enlève le christianisme, la foi est toujours possible) » (p. 19).  Dominique Collin s’expliquera plus loin sur ce paradoxe.

« In-existance » du christianisme, qu’est-ce à dire ?

Ce christianisme « in-existant » montre comment « l’Évangile invente une manière d’exister autrement » (p. 20). Il devrait intéresser les chrétiens qui constatent que « le christianisme actuel s’est installé dans une crise sans fin qui le condamne à l’insignifiance » (p. 20). Cette prise de conscience est à recevoir « comme une grâce », non pas en vue de rechristianiser le christianisme en crise de crédibilité, mais afin de « se tourner résolument vers le christianisme qui vient » (p. 21), et qui est déjà à l’œuvre dans « un christianisme du dehors » au-delà des « milieux chrétiens » où ne manquent pas « des paroles et des gestes qui font mieux percevoir l’actualité de l’Évangile que nos discours fatigués ». « Il nous revient de faire entendre à neuf ce qui a tout rendu possible : l’Évangile » (p. 21). Ainsi pourrait-on passer du « piège de la conservation, de la modernisation ou de l’adaptation » à une « parole créatrice » (p. 21). Le chrétien post-moderne qui a quitté son Église, mais qui demeure en quête d’une foi chrétienne crédible [1] trouvera peut-être, dans cette parole évangélique, un appel « qui n’est le patrimoine d’aucune religion » (p. 22), d’aucune Église, ce qui « relativise les problèmes posés par la cuisine interne des Églises » (p. 23).

Christianisme d’appartenance et christianisme d’expérience

Dominique Collin distingue deux formes de christianisme. Le christianisme d’appartenance renvoie à une appartenance religieuse identifiable par ses monuments, sa doctrine officielle « massive », ses rites, son organisation, ses statistiques, son ancienneté ; on peut en faire partie, quelle que soit l’adhésion qu’on y porte. Ce christianisme a pu être formulé en termes de chrétienté. « Un monument est fait pour durer. Il n’est donc guère surprenant que le sens figé de l’idée de tradition ait fini par supplanter l’idée que la fidélité n’est vraiment fidèle que dans la mesure où elle est créatrice. » (p. 27) Le christianisme d’expérience, lui, désigne l’expérience de ceux qui suivent la Voie de l’Évangile. Il est celui pour qui « le Christ est celui qui nous précède sur le chemin d’une vie nouvelle » (p. 31). Le seul baptême reçu et la pratique dominicale ne suffisent pas. «Pourquoi avoir substitué au christianisme comme expérience de la Voie un christianisme d’appartenance ? … Celui-ci vend de l’identité ; mieux, il vend de l’assurance, il relève de la tendance narcissique inscrite en tout “moi” (ce qui marche de moins en moins pour les gens d’aujourd’hui malgré ses efforts pour les appâter). Au contraire, le christianisme d’expérience ne cesse jamais d’inviter au risque de la foi » (p. 28-29), ce qui est infiniment plus exigeant.

Histoire du christianisme ou historicité de l’événement-Christ

Dominique Collin introduit ici une autre distinction : celle qui existe entre histoire et historicité. « L’histoire relève du passé et archive les faits… L’historien cherche donc à comprendre ce passé, ce qui l’a vu naître, se développer, ou, au contraire, régresser » (p. 32). L’histoire du christianisme est l’affaire des historiens et il ne manque pas de livres à ce sujet. L’historicité désigne « la valeur d’événement qu’un fait peut signifier pour quelqu’un (ou pour un groupe) » (p. 32). L’historicité du christianisme, c’est, pour les disciples de Jésus, l’exigence d’actualiser en permanence la parole de l’Évangile, de sorte qu’elle devienne un événement pour eux-mêmes et possiblement pour leurs contemporains. « Au risque de provoquer, il faut penser que le christianisme n’est pas nécessaire comme appartenance, que est nécessaire la proclamation de l’Évangile comme Évangile et l’expérience de vie nouvelle que cette proclamation rend possible. » (p. 33) En ce sens, le Christ est notre contemporain par notre foi en lui, qui nous dynamise à témoigner d’une manière inédite de sa parole vivante pour qu’elle engendre de la Vie en nous et autour de nous.

Fait et événement

Le fait est la réalité vécue à un moment donné qui n’est pas réitérable en tant que tel. L’événement, c’est le sens qu’a cette réalité pour des humains. Le déroulement de la vie de Jésus est un fait, étudié par les historiens. Il devient un événement du fait qu’il a pris une signification pour ses apôtres après sa mort, leur ouvrant un avenir de vie, de même que pour ceux et celles qui suivent sa voie au cours des siècles. Ce sens s’enrichit continuellement. « Le christianisme n’est pas tout fait, il reste à l’inventer en pensant autrement (nouvellement) ce qui l’a rendu possible. » Ce qui veut dire : « L’accueil à venir de l’Évangile rendra à nouveau possible le christianisme puisqu’il n’est que cela : l’Évangile vivant et parlant, et que, d’autre part, c’est ce christianisme à venir qui nous permet de mieux comprendre l’événement de parole qui a pu le rendre possible hier. » (p. 37) « L’événement-Christ qui a donné naissance au christianisme n’a pas encore été vérifié dans toute l’étendue ou la profondeur qui le signale justement comme un événement. » La fidélité à l’événement n’est pas « de conservation, mais d’invention » (p. 38).

Christ à venir

On parle, dans le langage du christianisme d’appartenance, de la venue du Christ à la fin des temps, entendu comme la fin de l’histoire. En réalité, « L’Évangile, pour sa part, ne connaît qu’un temps décisif : aujourd’hui même ». « Les textes du Nouveau Testament ne disent pas que le Christ va revenir prendre sa place parmi nous, mais qu’il ne cesse de venir afin que le “soi” de chacun (le contraire de l’ego) [2] puisse advenir de sa venue même. » (p. 40) La fin des temps, au sens évangélique, c’est en réalité le temps de la fin, l’apparition du monde nouveau qu’est le Royaume (vu comme celui où se joue la transformation intérieure de chacun, passant de « l’ego » au « soi » [2]. « Le malheur du christianisme fut de perdre cette conscience de vivre le temps de la fin et de s’installer dans le temps de la succession, le temps linéaire qui cherche à s’immortaliser dans le dur (les églises) et la durée (la tradition). » « Le christianisme d’expérience vit son rapport au temps comme au temps de la fin qui le presse d’inventer la réponse singulière et incarnée par laquelle il entend répondre à l’Évangile. » (p. 41) « Le Christ est sur le chemin, parce qu’il est le chemin, le chercher ailleurs c’est le manquer. » (p. 45). Dominique Collin renvoie dos à dos les « conservateurs » qui rêvent de poursuivre avec le christianisme de la Chrétienté inauguré aux IVe-Ve siècles et les « progressistes » qui pensent que l’avenir est une réforme-ravalement dans la ligne de Vatican II.

Réforme ou conformation ?

« Il s’agit moins de réformer dans un sens ou dans un autre que de nous conformer à ce à quoi l’Évangile nous promet ; conformation qui n’est possible que par une métanoïa qui nous oblige à tout reprendre à neuf. Elle est la condition permanente du christianisme, ce qui veut dire qu’il ne peut jamais s’installer. » (p. 47) « Le christianisme ne peut être maître de sa tradition vivante ; il ne connaît que l’aujourd’hui du possible. » « Les réponses sont à chercher, non dans ce qui a eu lieu, mais dans ce qui est devenu possible par l’Événement-Christ. » (p. 48, par exemple en ce qui concerne les ministères). « Ajoutons : le christianisme, qui est l’expérience de la voie de l’Évangile, déborde largement les limites du domaine religieux. » (p. 49).
 
Pour aller plus loin : Le christianisme n’existe pas encore

 Notes :
[1] Le Troisième Homme de François Roustang, Christus, n° 52, tome 13, octobre 1966, p . 561-567.
[2] Le sens des mots « moi » et « soi » seront précisés plus loin.

Source : https://www.golias-editions.fr/2021/02/18/careme-la-chance-de-l-inexistance-du-christianisme/

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