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Interprétation du récit de Noël

Accueil Faire église autrement Interprétation du récit de Noël
Faire église autrementOuverture(s)
NSAE27 décembre 20211 Commentaire

Par Eugen Drewermann [1]

Extraits tirés du livre : Naissance des dieux à la naissance du Christ – Seuil -1992

« Le récit de Noël n’entend ni raconter la naissance de Jésus selon un protocole historique ni servir de légende émouvante pour notre édification ».

La plupart des exégètes acquiesceront sans restriction à cette phrase. Mais comment comprendre un propos qui n’est ni information historique ni représentation subjective ? […]

L’exégèse historico-critique (au fond, à l’encontre de ses propres constatations) en revient toujours à se perdre dans des recherches historicisantes, qui l’amènent à constater, à propos de chaque détail, que les choses ne se sont certainement pas passées comme c’est raconté. […]

Si nous acceptons de « méditer » et de reconnaître que ces récits sont composés à la façon de textes symboliques à méditer, il ne convient pas d’aller et venir sans cesse entre une « signification » construite littérairement, loin de toute expérience vitale, qui ressort à la pure affirmation théologique d’une part, et une histoire considérée comme purement superficielle d’autre part. Il nous faut plutôt faire précisément ce que font les images du récit de Noël elles-mêmes – et à quoi elles nous invitent : il nous faut recentrer la foi au Christ dans des images symboliques, la concentrer et la laisser agir sur nous en tant que réalité concentrée. C’est ainsi seulement que, par-delà le puzzle historique et le positivisme théologique, nous serons capables d’une expérience où rêve et réalité, promesse et accomplissement ne s’opposeront plus. […]

Dans la ligne d’interprétation qui est la nôtre, il faut lire la symbolique des mythes comme une œuvre d’art expressionniste pour comprendre leur langage codé existentiel […]

Nous avons vu quelle poésie riche de sens et parlant aux sens recèlent les images de l’Évangile de Noël, et nous sommes maintenant préparés à nous rendre là où ces textes porteurs de très anciennes traditions humaines nous parlent, à nous, hommes d’aujourd’hui, sous le signe du Christ.

Où se situe vraiment Bethléem ? Où est le lieu où Dieu peut naître ?

Le « Bethléem » de l’Évangile n’est pas cette ville située au sud de Jérusalem. L’Évangile, nous l’avons vu, ne raconte pas le début de la vie de Jésus, il nous parle du début de notre propre vie humanisée, l’histoire de notre propre devenir­ homme, rendu possible par la personne de Jésus-Christ. Aussi « Bethléem » se situe-t-il partout où des hommes sont capables de souffrir de l’inhumanité et où ils « ont faim et soif de la justice » (Mt 5,6). C’est de leur cœur seulement que Dieu est si proche qu’il peut y vivre. Deux mille ans de légende chrétienne ont ainsi pu condenser, dans les images de la Nuit sainte, en puisant dans la richesse de l’expérience personnelle, les seules conditions capables de décrire ce miracle de l’humanité et de la bonté de notre Dieu, et il nous faut maintenant parcourir une nouvelle fois tous ces symboles pour faire sur nous-mêmes l’épreuve de leur signification et pour en faire l’expérience en nous-mêmes.

Il faisait nuit, nous dit Luc, à l’heure de « Bethléem ». Mais savons-nous vraiment ce que c’est que la nuit quand des hommes voient et n’ont plus aucune perspective, quand leurs rêves sont morts et que le monde n’est plus qu’un gouffre béant ? Et leurs mains cherchent un point d’appui, et elles n’en trouvent point, et chaque matin ne s’ouvre pas sur un lever de soleil, mais toujours et encore sur une éclipse du soleil. À ces hommes de la nuit, dit l’Évangile, le Christ est apparu comme la lumière qui luit dans les ténèbres. Sur ceux qui n’avaient jamais connu Dieu, « sur le peuple qui marchait dans les ténèbres s’est levée une grande lumière ». Ces mots d’Isaïe (9,2) s’accomplissent depuis cette « nuit » à « Bethléem ».

Il faisait froid, nous dit la légende, en cette heure où est apparu le Sauveur. Mais savons-nous réellement ce qu’est le froid – quand le cœur des hommes gèle dans la tourmente de neige des mots, et que les pieds sont pris dans le vernis des superficialités, et que les doigts tremblent, bleuis par le froid des masses glaciales des sentiments gelés ? À ces hommes du froid, le Christ dira : (Lc 12, 49). « C’est un feu que je suis venu apporter sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! »

La solitude et le rejet régnaient, dit la légende, en cette heure de « Bethléem ».

Mais savons-nous réellement ce qu’est la solitude quand des hommes naissent en un lieu où il n’y a pas de chez-soi, mais seulement une quête et une nostalgie sans fin, dehors, devant les portes des hommes ? Enfants non de parents, mais de descendants de la mère Ève, l’ancêtre de tous les exilés, de tous ceux qui se sont trouvés jetés dans la vie, toujours à fouler un sol étranger, qui ne sont toujours mus que par la peur, sans droit, sans répit, sans endroit où s’établir ? À ces hommes voués à la solitude, le Christ dira : « Les renards ont des terriers et les oiseaux du ciel des nids ; le fils de l’homme, lui, n’a pas où poser la tête » (Lc 9,58). Mais il leur dira aussi : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi je vous donnerai le repos » (Mt 11,28).

C’est pauvre, nous dit la légende, que le Messie-Roi est venu au monde. Mais savons-nous réellement ce que c’est que d’être pauvre quand l’âme d’un homme est aussi creuse que la bouche d’un affamé et aussi vide que la main du mendiant au bord du chemin, ou le corps si épuisé qu’une femme ne trouve plus l’énergie de chasser les mouches des yeux de son enfant affamé et qu’il faut ramasser dès le matin les journaux sur le bord des routes pour que la nuit la morsure du froid soit un peu moins vive – une vie plus misérable que celle des animaux? À ces hommes de la pauvreté, le Christ dira : « Vous êtes proches de Dieu ». Mais il ajoutera, bouillant de colère : « Malheureux, vous, les riches ! » (Lc 6,24)

Tous ceux qui vivent dans les ténèbres, dans le froid, la solitude, tous les exclus, les pauvres, comprendront la « nuit » de Bethléem, car à eux tous, cet enfant de Dieu promettra : « Heureux, vous qui pleurez maintenant : vous rirez » (Lc 6,21), vous qui êtes plongés dans la tristesse, heureux êtes-vous ; vous qui êtes du moins encore capables de souffrir, vous êtes proches du royaume de Dieu.

Le Bethléem des cartes géographiques est situé à vingt kilomètres au sud de Jérusalem, mais le véritable « Bethléem » est tout à côté de « Jérusalem », dans nos propres cœurs. Et où habitons-nous réellement ? À « Jérusalem », les maisons et les rues sont habitées par d’autres gens qu’à « Bethléem ». À « Jérusalem » (ou à « Rome »), là où nous « séjournons » la plupart du temps, on trouve les repus, les satisfaits, les installés, les puissants, on rencontre les recenseurs, les administrateurs et les oppresseurs. C’est la ville des « meurtriers », comme l’appelle l’Évangile de Marc (12,8). Dans une telle « ville » on n’attend rien, car on a craint les changements. On s’y accroche à ce que l’on a : aux idées et représentations que l’on a apprises, aux biens que l’on a acquis, aux bastions et positions que l’on a conquis, et l’on a peur que quelque chose de ce que l’on a fini d’installer puisse changer. Les murs de « Jérusalem » sont larges et solides. Mais qu’en sera-t-il quand le Seigneur viendra juger la terre au son de la trompette (Ps 98,6.9), quand ne compteront plus les murs qui, aujourd’hui encore, partagent en camps opposés les grands et les petits, les puissants et les faibles, ceux qui sont honorables et ceux qui sont méprisés ? Si le message de l’« enfant » de « Bethléem » est véridique, il n’y a plus désormais un degré d’humiliation jusqu’où Dieu ne se serait pas abaissé, pour abandonner à leur ridicule ceux qui font les importants, pour renverser les fauteuils de l’arrogance et pour arracher à la poussière les humbles (Lc 1,51-52).

Que faut-il donc pour nous libérer de notre inhumanité grâce aux yeux fixés sur cet « enfant » de « Bethléem » ?

Il suffit, en fait, que nous renoncions aux prétentions de notre vie quotidienne, que nous abandonnions la chimère de la normalité, que nous croyions inconditionnellement à la passion de l’amour, à la « largeur du cœur comme le soleil dans le ciel », selon l’expression des Égyptiens, à la vérité de la compassion et à la valeur de la bonté. Nous saurons alors instantanément que nous sommes en vérité « enfants ».

Certes, aucun de nous n’a été autorisé à vivre vraiment quand il était enfant, et chacun d’entre nous s’est vu contraint de devenir aussi rapidement que possible mûr et « adulte ». C’est pour cela précisément qu’il nous est si difficile de renoncer vraiment à rester des enfants intimidés, peureux, qui croient en l’autorité, qui dépendent de la société, qui ne cherchent qu’à être reconnus et considérés par les hommes. C’est pour cela que souvent nous nous souvenons à peine du temps de notre enfance et que nous le fuyons en le refoulant ou en le reniant, comme s’il ne nous restait que cette issue, à la façon de Lot fuyant Sodome, ce lieu où le divin s’est trouvé outragé et violenté (Gn 19,5), le lieu du châtiment d’un aveuglement durable (Gn 19,11). C’est pour cela que nous avons le sentiment qu’il nous faut sans cesse nous comporter en « adultes », avec les contraintes qu’on nous a imposées, avec notre folle soif de perfection, avec nos vaines « capacités », avec nos « informations » toujours prêtes, avec nos affirmations péremptoires et avec toute la terreur bien huilée de notre « savoir » appris par cœur.

Si nous y regardons de près, c’est ainsi que l’on nous a voulus dès le début. Tous ceux qui nous entourent réclament en ce monde sans pitié que nous soyons utiles à quelque chose, que nous fassions la preuve que nous sommes nécessaires et même indispensables à quelque chose. Mais tant que nous resterons « enfants de la chair », selon l’expression de Jean (Jn 1,13), nous irons à notre perte, sous le fouet de ces exigences. Nous ne nous débarrasserons jamais réellement du sentiment d’être finalement de trop sur cette terre, nous ne pourrons jamais vraiment croire que l’on puisse avoir besoin de quelque chose comme nous, que l’on puisse même l’aimer ou seulement le considérer, et nous craindrons toujours de n’être au fond qu’un importun, un trouble-fête, un indésirable, d’être gênant et dangereux. Quel homme pourrait jamais nous prouver le contraire ?

Mais en cette « nuit », nous faisons l’expérience du contraire. En cette « nuit », Dieu s’est fait homme en la personne d’un enfant, et il n’a été rien d’autre qu’un enfant de trop, gênant sans logis : Et cet enfant est, était et reste pour toute l’éternité le propre destin de Dieu, entre la mangeoire et le gibet. Plus tard aussi, il restera superflu pour tous les hommes qui se sentent chez soi dans le superflu, il sera encombrant pour tous les encombrés, apparaîtra importun à tous ceux qui font les importants, il sera hautement désagréable à ceux qui ne cherchent que leur agrément, il paraîtra absolument inconfortable à tous ceux qui sont si confortablement installés. Mais Dieu s’identifiera précisément avec cette superfluité, avec cette perturbation, avec cette importunité, avec ce désagrément et cet inconfort. Depuis cette « nuit », tous les hommes ont le droit d’être superflus. Grâce offerte à tous les hommes superflus ! Tel est le message de cette « nuit ». Dieu nous fait don de l’humanité offerte à tous les hommes.

Tous, autour de nous, exigent que l’on sache s’imposer et que l’on se montre capable, par la performance et le résultat. Pour eux, la réussite est ce qui justifie le choix des moyens. C’est la réussite même qui donne le droit de vivre. Mais qu’en sera-t-il alors de ceux qui ne peuvent pas croire en leur propre réussite et qui, au fond, n’en veulent pas, qui ne satisfont jamais aux critères des autres avec ce qu’ils sont et font ?

Comment ces éternels ratés, rejetés comme sots et insensés, pourront-ils jamais faire l’expérience du contraire de l’échec ?

En cette « nuit », ils font cette expérience contraire.

En cette « nuit », Dieu s’est fait homme en la personne d’un enfant, et il n’était rien d’autre qu’un tel enfant, sans parole, inutile, désarmé, impuissant, et cet enfant restera aussi à l’avenir sans pouvoir et sans possibilité de s’imposer […]

Tel est le message de cette « nuit ». Dieu nous offre la chance que tous les hommes aient le droit d’être ce qu’ils sont en vérité, sans considération de rendement et de succès. En cette « nuit », toute la misère et toute la défaillance de tous les hommes ont trouvé leur justification.

Si quelque part les hommes peuvent trouver la paix, c’est en ce qui s’inaugure dans cette image de « Bethléem ». Depuis cette « nuit », où Dieu est devenu un homme, nous pouvons cesser de devoir être comme Dieu. Nul homme ne vient au monde sans que se pose la question de savoir dans quelle mesure il est et peut être en sécurité dans l’amour d’un autre, et c’est seulement quand cette question cessera de le tourmenter qu’il osera entrer dans la vie avec sa propre personne. [… ] Seul l’ « enfant » de « Bethléem » dira qu’il vient offrir un joug doux et léger (Mt 11,30). Sans une telle offre de changement radical, nous n’échapperons jamais au climat d’une impitoyable inhumanité. […] Mais le mystère de la Nuit sainte nous signifie que ce cercle du malheur peut prendre fin.

La liturgie a donc raison quand elle situe la fête de la naissance de l’enfant divin au moment où les jours sont les plus courts et les nuits les plus longues, où la lumière menace de s’éteindre. C’est bien le moment le plus propice pour dire à chaque homme en particulier et à toute l’humanité dans son ensemble à partir de quoi elle peut réellement exister, hors du froid, au-delà de la solitude, immergée dans la pauvreté de l’existence, immergée dans la plénitude de la grâce. La lumière ne peut s’éteindre tant que nous portons nous-mêmes la nostalgie de l’amour, et la souffrance elle-même reste toujours comme un rappel de cette vérité de notre cœur.

Depuis cette nuit lointaine, ce mystère est saisi dans la croissance au travers de l’histoire, et il se multiplie avec la vie de tout un chacun qui répand autour de lui un peu de chaleur, qui ouvre un peu plus les yeux à la lumière, qui dilate le cœur et fait chanter l’âme. Le mystère de ce soir-là nous apprend, à proprement parler, à reconnaître désormais en chaque homme une authentique image de Dieu et à nous rencontrer les uns les autres avec ce même respect avec lequel les chrétiens d’Orient, à l’entrée du sanctuaire, baisent et touchent une icône, une image sainte […]

Tout homme, grand ou petit, riche ou pauvre, favorisé par le sort ou relégué dans un coin, est en soi-même, dans son être et dans son devenir ; dans la beauté de sa personne, une telle « image de la divinité ». Regarder ses yeux, c’est voir les yeux de Dieu ; entendre sa parole, c’est percevoir dans le souffle de ses mots quelque chose du souffle de Dieu, qui souffle où il veut, partout, sur toute la terre ; et ce mystère donne lieu à une seule exigence, mieux, à une possibilité nouvellement offerte : on ne devrait et ne doit plus voir à l’avenir un enfant venir au monde sans qu’il trouve des hommes qui lui montrent le chemin du ciel, en lui rappelant qu’il lui revient d’être enfant de Dieu. […]

Pendant que la nuit étend son silence sur cette terre, la parole de Dieu commence à retentir en nous. Et cette parole dit : Paix, paix à tous les hommes […]

La vérité de Noël est un mystère que l’amour seul peut nous apprendre à percevoir. Il ne se révèle qu’aux hommes qui, tels les bergers dans les champs de « Bethléem », sont encore capables des visions du cœur.

De quelle clarté joyeuse les yeux d’un homme ne doivent-ils pas briller pour voir apparaître au-dessus d’eux, dans les ténèbres de la nuit, le reflet du ciel ? Seul le rêve de l’amour peut faire rayonner les yeux d’un homme. […]

Et seul le rêve de l’amour peut faire chanter le cœur d’un homme. […]

Dans le cœur de chaque homme il y a des chants de Noël inouïs, jamais entendus, et cette musique emplit le monde entier, elle rappelle chaque homme dans sa beauté et dans son ouverture, sur le chemin qui lui fait faire retour aux étoiles.

Note :

[1] Eugen Drewermann, né en 1940, est prêtre et psychothérapeute. Il enseignait l’histoire des religions et la dogmatique à la faculté de théologie catholique de Paderborn en Allemagne. Objet de vives critiques, mais aussi d’adhésions enthousiastes, il eut un immense succès dans son pays. En octobre 1990, il a été interdit d’enseignement par son évêque en raison de ses théories sur la conception virginale de Marie.

Source : http://librepenseechretienne.over-blog.com/2021/12/la-nuit-de-bethleem-eugen-drewermann.html

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Commentaire (01)

  1. Jacques Clavier
    3 janvier 2022

    Quand je pense que mon effort à persévérer dans mon être
    Consistait à m’apitoyer sur la naissance de Jésus, pauvre et nu
    Et sur son crucifiement, innocent et abandonné, trente ans plus tard,
    Je me dis que « je suis capable du meilleur comme du pire
    Mais que dans le pire, c’est moi le meilleur »,
    À savoir : m’apitoyer sur le traitement du bois vert
    Sans me soucier de ce qu’il advient du bois sec (Lc 23, 31).
    Quand c’est « le doigt de Dieu » (Lc 11, 20) qui fait signe,
    N’est pas sot celui qui regarde le doigt
    Mais « fou qui fait le délicat
    Fou qui songe à ses querelles
    Au coeur du commun combat
    Celui qui croyait au ciel
    Celui qui n’y croyait pas. »

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