Propositions de membres de la fédération Réseaux du Parvis rassemblées par Jean-Pierre Schmitz

Des positions ont été exprimées par plusieurs associations et groupes de la fédération Parvis.

Cette question a aussi été abordée lors de l’Assemblée Générale de Parvis fin 2021 à Saint-Chamond.

Voici une synthèse des éléments qui paraissent les plus importants. Bien sûr ce serait à compléter.

Tout d’abord, il faut noter le peu d’intérêt pour la démarche engagée par l’Institution Église visant à réformer les structures existantes, les répartitions de pouvoirs, les ministères, etc.

Le cléricalisme est rejeté par tous. Ceci concerne aussi les laïcs qui peuvent être amenés à des tâches dans les paroisses, les évêchés ou les dicastères romains autrefois strictement réservés aux « clercs » (Groupe Theo M&M)

On peut distinguer plusieurs axes :

1/ Développement des petites communautés

Un sentiment très largement partagé est que l’organisation en paroisses territoriales, placées sous l’autorité de clercs, correspond de moins en moins aux demandes des chrétiens qui souhaitent encore avoir une pratique religieuse. Cela se vérifie surtout en milieu urbain où les églises sont de plus en plus désertées. 

La démarche type communautés de base se développe et un certain nombre de groupes membres de Parvis fonctionnent de cette façon.

Des points à clarifier :

Des clercs peuvent-ils participer à ces communautés ? oui, s’ils y sont pour faire bénéficier le groupe de leur formation et leur expérience, mais non pour y tenir un rôle d’autorité.

Comment organiser les relations entre petites communautés, quelles relations avec les institutions ecclésiales.

Organisation de célébrations qui tiennent compte de la diversité des groupes et se passent avec la participation effective de tous (CELY)

2/ Expressions de la foi

La foi est à considérer comme une réponse à la quête du sens de l’existence et comme une croyance humaine évolutive dans ses idées et ses pratiques. (Groupe Théo M&M)

Un grand nombre de dogmes sont étrangers au message de Jésus. Si certains de ces dogmes sont plus ou moins tombés dans l’oubli, d’autres demeurent comme des vérités officielles. Même le Credo n’est guère évangélique. Le langage ecclésiastique reste incompréhensible pour le plus grand nombre, surtout les jeunes générations (CELEM)

Des formules encore largement utilisées ne passent plus aujourd’hui comme l’identité divine de Jésus, sa mort sacrificielle pour rachat de la faute originelle. « Il ne faut pas hésiter à mettre à plat les fondements théologiques, anthropologiques et dogmatiques de l’Église catholique » (Pour un christianisme d’avenir)

L’Évangile propose des voies radicalement nouvelles basées sur l’amour et la libération, pas sur un système de pouvoir, quelle que soit sa forme (Atelier 3 AG Saint-Chamond).

3/ Avec qui cheminons-nous ?

Selon Partenia 77, Jésus n’a jamais écarté personne, et n’a jamais souhaité bâtir une église comme institution. La formule proposée par le Vatican sur les « compagnons de voyage » est largement reprise, mais pour l’élargir. Il faut rappeler que la richesse de Parvis est la diversité de ses groupes et des personnes qui les composent. Certains restent à l’intérieur des structures paroissiales en cherchant à les faire évoluer vers plus d’ouvertures. Beaucoup se sont au contraire éloignés. CELY remarque que beaucoup de compagnons de voyage se trouvent ailleurs : aide aux migrants, cercles du silence, petits groupes de partage, communautés de base…

Aller voir ceux qui sont loin, qui ne viendront pas à une rencontre, même s’ils y sont invités (CELEM)

Il faut impliquer tous ceux qui font partie du voyage et spécialement ceux qui sont à la marge, hors les murs (CCC)

L’important est de marcher ensemble, d’écouter l’autre sachant que personne ne détient la vérité et que des conflits peuvent survenir.

Si certaines personnes ne veulent pas venir à notre invitation l’important est d’abord de respecter leur refus. Pour marcher ensemble, il faut que ceux qui marchent aient décidé de faire ensemble le chemin. (Groupe Théo M&M))

Le chemin se fait en marchant.

4/ Égalité Femmes/Hommes (FHEDLES)

L’institution Église, qui prétend magnifier la condition féminine, mais n’écoute pas les femmes, est un corps mutilé. Et pourtant Jésus s’est adressé aux femmes ET aux hommes, sans distinction de sexe malgré les conventions de son temps.

Toute forme d’exclusion des femmes quel que soit leur âge et leur situation sociale d’une quelconque responsabilité, service, activité ecclésiale, sans aucune exception sous prétexte qu’elles sont femmes, est devenu absolument inadmissible et déshonore l’institution ecclésiale qui la défend ou la supporte. (Groupe Theo M&M)

5/ Enjeux de société à prendre en compte (CELY) :

Dérèglement climatique et effondrement de la biodiversité qui menacent la survie de la planète et de l’humanité. Réduction des inégalités

Si nous souhaitons que WAC prenne aussi en charge la laïcité, il faut reconnaître que selon les associations qui adhèrent à cette organisation mondiale par vocation il n’y a pas d’accord sur la nature de la laïcité ou de la laïcisation (en termes de mouvement et d’évolution vers un idéal laïque, sociétal et juridique [Groupe Theo M&M])