Le jeudi 25 mai se tenait à l’église Sainte Bernadette de Montpellier un événement important dans l’Église de la Province Ecclésiastique : une conférence grand public du cardinal Marc Ouellet, archevêque de Québec, puis préfet du Dicastère pour les évêques au Vatican.
Cette conférence s’intégrait dans une session de formation du Centre d’Études Guilhem de Gellone (CEGG) sur le thème « Laïcs et ministres ordonnés, quelle collaboration ? » Lire le dépliant.
À la suite de cette conférence, un espace était ouvert aux questions des auditeurs. Le micro a été confié à un représentant de NSAE 34 qui voulait poser la question suivante : Monseigneur, vous êtes accusé par 2 femmes canadiennes d’agressions sexuelles que vous niez et pour lesquelles le pape François aurait estimé qu’il n’y avait pas suffisamment d’éléments pour ouvrir une enquête canonique (La Croix du 23/01/2023). Je voudrais vous demander votre avis sur la nature des éléments nécessaires pour ouvrir une enquête canonique pour agression sexuelle ? Faut-il des photos prises sur le fait ? Le témoignage d’une personne présente et ayant vu la scène ? Quel est votre avis personnel sur cette question ? Merci.
N’ayant pas pu prononcer plus de quelques mots, le micro lui a été repris par le responsable du CEGG qui a indiqué qu’il était inenvisageable d’évoquer ce sujet. Notre représentant persistant, quatre videurs (deux avec des blousons « SECURITE ») se sont approchés de lui, l’ont saisi par les épaules et expulsé manu militari de l’église. Les autres membres présents de NSAE ont quitté la salle.
Cette parole rejetée avant d’être entendue est la négation du vrai sens de l’Église.
Le collectif NSAE34
NSAE.Montpellier@gmail.com