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Sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, « on a préservé l’essentiel »

Accueil Faire société autrement Sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, « on a préservé l’essentiel »
Faire société autrementTémoignages
Lucienne Gouguenheim14 juillet 20190 Commentaire

Par Marie Astier (Reporterre)

Les préparatifs pour ZADenVIES

La ZAD est encore vivace, pleine de projets, et entend le rappeler ce week-end lors du rassemblement d’été ZADenVIES. Mais les incertitudes au sujet de l’avenir des terres ou des habitations sont aussi nombreuses. Reporterre est allé voir où en était la ZAD.


Les haies sont toujours aussi épaisses, les oiseaux aussi bavards, les vaches aussi paisibles, les cabanes aussi bucoliques, la bibliothèque toujours plus fournie, les banquets de l’auberge associative des Q de plomb (« parce que les flics ne nous feront jamais décoller ! ») toujours plus gargantuesques, les réalisations collectives aussi impressionnantes. Dans un champ non loin de la ferme de Bellevue, à côté du lieu de rassemblement récemment édifié, l’« Ambazada », une équipe prépare la fête, monte les chapiteaux et accumule les cagettes de légumes et autres victuailles en prévision du festival de ce week-end des 6 et 7 juillet, ZADenVIES. Bref, à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), le bocage et la ZAD sont toujours bien là.


Mais l’intervention militaire du printemps 2018, qui a succédé à l’annonce par le Premier ministre, le 17 janvier 2018, de l’abandon du projet d’aéroport, a laissé ses traces. Sous les ronces d’un chemin, coupées pour laisser passer les visiteurs du week-end, un râteau découvre des carcasses de grenades. Dans la forêt, les ruines étalées d’anciennes maisonnettes rappellent le passage des tronçonneuses et engins de la gendarmerie. À La Rolandière, dans la salle de la maison servant notamment de lieu d’accueil sur la ZAD, une grande carte sur le mur recense les lieux de vie. Une nuée de croix barre les cabanes détruites lors de l’attaque des gendarmes, elles se situaient principalement dans la partie est de la zone.

« On a perdu un tiers des habitats et un tiers des habitants », résume Julien, devant la roulotte-bar servant de la bière fabriquée sur la ZAD aux petites mains qui ont passé la journée à préparer le festival. Il retrace l’histoire des lieux à la manière d’un jeu vidéo : « Avant la première intervention en 2012, c’était la ZAD party 1, après quand l’occupation s’est renforcée, ça a été la ZAD party 2 et depuis l’abandon du projet d’aéroport, on est à la party 3. »


« On a préservé l’essentiel »


Michel et Nico habitaient aux Cent noms, l’une des cabanes détruites au tout début de « l’opération d’évacuation », comme a préféré dire le gouvernement. Leurs caravanes sont désormais posées au Liminbout, autour d’une maison désertée par son ancien propriétaire. Là, un « labo » crêpes-galettes a été aménagé, ainsi, qu’entre autres, un atelier poterie. « On a perdu l’image qu’avait la ZAD de lieu rebelle en dehors de l’autorité de l’État », reconnaît Michel. Désormais, il arrive aux forces de l’ordre de pénétrer sur la zone. « Mais on a préservé l’essentiel. On a pu maintenir à peu près tout ce que l’on voulait… à condition de le déclarer. » Au plus fort de l’intervention, l’État avait posé comme ultimatum le dépôt de fiches déclarant les projets agricoles et les parcelles attachées. Les discussions avec les services de l’État et le département — désormais propriétaire d’une grande partie des terres — qui en ont découlé ont abouti à la signature de 11 baux agricoles de neuf ans ainsi que six autres à venir cet automne. « Cela signifie qu’à l’automne les projets du mouvement s’étendront sur 310 hectares soit plus qu’avant l’abandon de l’aéroport », calcule Nico. « Plutôt que de tout perdre, on s’est dit qu’on pouvait essayer d’accepter des cadres pour s’appuyer sur des lieux qui ont plus de durée de vie qu’un squat. » « On a perdu la possibilité de construire n’importe où n’importe quand, mais on a désormais plus de facilité à se projeter », estime Michel. Et ces projets régularisés sont autant de façades pour le maintien d’une multiplicité d’activités et d’habitants.


Michel s’est par exemple investi dans Abracadabois, le groupe qui gère la forêt, les bosquets et les haies de la ZAD. Durant l’hiver, d’immenses arbres ont été coupés, et un majestueux hangar abrite les machines : les charpentiers l’y transforment en bois de construction ou de menuiserie. « On revendique la gestion des 270 hectares de forêts de la ZAD. Un accord est en cours de négociation pour obtenir une gestion concertée avec l’ONF [Office national des forêts] », précise Michel.


La bataille des terres se poursuit


« Personne ne ressent aujourd’hui le risque que son activité soit balayée du jour au lendemain », se félicite Marcel Thébault. Agriculteur « historique » de la ZAD, il fait partie des quatre qui ont refusé de partir malgré les expulsions. Il a signé des baux avec le département sur la majorité de ses terres. Il a enfin pu commencer une conversion en bio de son troupeau d’une petite quarantaine de vaches. Mais les problèmes ne sont pas réglés pour autant. Car avant de se faire exproprier, s’il était locataire de ses terres, il était propriétaire de sa maison et de ses bâtiments. « Il y a un an, le tribunal a dit que l’on pouvait les racheter à l’État. Mais ce dernier traîne volontairement. »


Par ailleurs, la bataille des terres se poursuit. D’autres agriculteurs ont eux empoché l’argent des expulsions et obtenu en compensation des terres hors de l’emprise du projet d’aéroport, tout en pouvant continuer de cultiver sur la ZAD en attendant le début des travaux. Depuis l’abandon, ils revendiquent ces terres sauvées du béton. Elles iraient alors à l’agrandissement d’exploitations existantes plutôt qu’à l’installation de nouveaux agriculteurs. « Leur attitude est sidérante, s’emporte Marcel Thébault. Ils ont touché de l’argent de l’État pour ces terres, ils devraient nous dire merci de les avoir préservées, et, au lieu de cela, ils nous méprisent complètement et compliquent la situation ! »


Une situation difficile notamment pour Willem et Mika, paysans au lieu-dit de Saint-Jean-du-Terte. Le premier élève des vaches, le second est paysan-boulanger. « Quand il a fallu déclarer, comme nous avions déjà un statut agricole, on s’est dit qu’on était les premiers de la classe et que nos projets passeraient sans problème, raconte Mika. Mais les terres que l’on cultive ont été sollicitées par un ancien exploitant. » Ils n’ont pas pu signer de bail, ou pour des surfaces insuffisantes. Reporterre vous l’avait déjà détaillé « L’État récompense ceux qui ne se sont pas opposés à l’aéroport », constate Willem.


« On va continuer de défendre une gestion collective des terres et des bâtis »


Autre question en suspens, celle de l’habitat. Les collectifs pourront-ils garder les maisons qu’ils ont investies ? Les cabanes encore debout seront-elles à nouveau sommées de disparaître ? « Quels que soient les bâtiments, rien n’a été signé pour l’instant », indique Antoine, membre de la commission habitat. Pour les bâtiments appartenant au département, il pourrait comme pour les terres se diriger vers des baux. Pour ceux appartenant à l’État, c’est plus flou. Des habitants de la ZAD ont donc lancé un fonds de dotation, une structure juridique permettant de récolter de l’argent afin de racheter les lieux mis en vente et les protéger via un régime juridique permettant la propriété collective. Pour les cabanes, l’espoir est encore de se frayer dans les interstices de la loi, mais la négociation avec les élus de la communauté de communes s’annonce rude. « On veut préserver notre manière de vivre, insiste Antoine. On va continuer de défendre un accès gratuit à la terre et au logement, et la gestion collective des terres et des bâtis. »


Autant de principes et de pratiques qui font que la ZAD reste selon lui un lieu subversif et profondément alternatif. Mais Antoine constate aussi les premières conséquences de cette régularisation, notamment sur le potager collectif de la ZAD, le jardin des Rouges et Noires. Il est désormais déclaré parmi les projets agricoles. « Les frais administratifs ont doublé nos frais de production, regrette Antoine. Cela risque de limiter la pratique du don et du prix libre. »


D’ailleurs, certains se sont engagés dans ce processus de normalisation à contrecœur, à l’instar de Virginie, dont Reporterre avait relaté l’installation sur la ZAD. Ses plantes aromatiques et médicinales s’épanouissent sur des buttes de culture paillées. Elle a signé pour un bail de deux hectares. « On a suivi le mouvement », constate-t-elle. « Mais on s’est sentis trompés », poursuit son compagnon Max. « Ceux qui se sont mis à négocier avec l’État ont fait basculer tous ceux qui ne voulaient pas dans le camp des méchants, reprend-elle. J’ai vraiment un problème avec la façon dont cette décision a été prise. J’ai sérieusement pensé à bouger, mais on a un outil de travail à peu près correct, et on y a mis toutes nos billes. » Elle s’interroge sur l’effet des baux agricoles à long terme. « Il y en a qui commencent à avoir des attitudes de propriétaires », avertit-elle. Cependant, elle se réjouit des démarches collectives qui subsistent, telle que la gestion en commun du matériel agricole, et ouvre tous les mardis matins leur jardin à qui veut filer un coup de main et apprendre à cultiver les plantes.


« La ZAD ne sera plus l’avant-garde des luttes, mais peut être une base arrière », estime le dessinateur Alessandro Pignocchi, résident régulier des lieux. Il cherche dans une grande mare des tritons marbrés, trouve à la place une nombreuse troupe de tout jeunes crapauds communs. « Cependant, il est essentiel que l’on garde une patte en dehors de la légalité, afin de garder un impact sur l’imagination. Sur la ZAD, ce ne sont pas les règles économiques qui déterminent la vie sociale, et elle doit continuer de jouer son rôle de représentation d’un ailleurs, d’un espoir. »

Source : https://reporterre.net/Sur-la-Zad-de-Notre-Dame-des-Landes-on-a-preserve-l-essentiel

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