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Repenser Jésus le Christ – Se débarrasser de l’idéologie de l’incarnation

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Lucienne Gouguenheim18 août 20190 Commentaire

Dans son dernier ouvrage « Pour un christianisme d’avenir » [1], John Spong s’interroge : « Peut-on faire la distinction entre l’expérience du Christ et les explications moribondes du passé ? Voilà pour la théologie l’impératif actuel.»


Nous reproduisons ici l’analyse de Jacques Musset (Golias Hebdo n° 573)
« Si notre conception de Dieu en termes théistes est caduque, penser Jésus comme l’incarnation d’une divinité théiste devient intenable. Comment alors parler de l’expérience du Christ en des mots qui aient du sens ? » Telle est la question radicale que pose John Spong.

Christ Pantocrator (Ravenne)


Que signifie « incarnation » ? A l’évidence, ce n’est pas un concept biblique. C’est plutôt un reflet de l’esprit grec dualiste du quatrième siècle (de notre ère) d’où il tire son origine. Il déclare [2] que le Dieu surnaturel et externe – disons théiste – a pris la forme et la chair de la vie humaine. Dans ce processus de l’incarnation, les théologiens chrétiens ont affirmé pendant des siècles, contre toute évidence, que ni la divinité de Dieu ni l’humanité de la vie biologique de Jésus n’avaient été compromises dans cette affirmation qu’ils ont appelées « l’incarnation ». Ces idées étaient dénuées de toute rationalité (on le démontrera plus loin)… Les chrétiens du quatrième siècle ont ainsi placé ces mots dans leur credo : « Pour nous et pour notre salut, il est descendu du ciel, a été incarné par l’Esprit Saint dans la Vierge Marie et il a été fait homme. »


L’implication évidente de cette affirmation du credo est que… Jésus est ainsi un être divin sous un déguisement humain… Si Jésus est Dieu sous une forme humaine, tous les miracles qui lui sont attribués font alors sens.


Au fur et à mesure du développement de cette tradition, l’histoire de Jésus a été élargie afin de faire face aux problèmes soulevés. Par exemple, si le Dieu externe, qui vit au-dessus du ciel, doit prendre une forme humaine, un terrain d’atterrissage doit être préparé pour que cette divinité puisse arriver sur la scène humaine (une mère vierge). Dieu, cependant, ne peut pas rester toujours dans les limites de la vie humaine, c’est pourquoi il faut aussi une rampe de lancement d’où le Dieu incarné puisse être propulsé pour retourner aux deux, le domaine naturel de Dieu. Avec le temps, ces deux éléments mythologiques (la conception virginale de Jésus et l’ascension) ainsi que beaucoup d’autres, ont été ajoutés à l’histoire de Jésus. Comme toutes les autres narrations explicatives de l’expérience de la foi, cela a été pris trop rapidement au pied de la lettre et a fait partie de ce que les chrétiens d’esprit traditionnel appellent « la vraie foi ».


À mesure que le concept de Dieu en mode théiste a été battu en brèche par l’expansion des connaissances, l’idée d’incarnation est devenue de plus en plus dénuée de sens. Néanmoins, il a fallu des centaines d’années avant de réaliser que ce type de langage théologique est daté et se désintègre. Ce jour est enfin arrivé.


Les cieux (d’où Dieu est censé venir sur terre) sont remplis de planètes, de soleils, de poussières d’étoiles, de matières sombres et de trous noirs et l’univers semble infini. Il n’y a pas d’être surnaturel qui habite au-delà des nuages et surveille la vie sur la planète terre. Les lois qui gouvernent les méandres de la vie sont les lois fixes de la nature. La vie humaine n’est pas une création particulière faite à l’image de Dieu. L’incarnation, dans n’importe quel sens littéral, s’avère n’être rien de plus qu’un vœu pieux, un rêve non réalisé.


Pris au sens littéral dans le langage humain, ce concept de révélation n’a aucun sens pour des oreilles contemporaines. Dieu peut être expérimenté seulement comme une présence qui transforme la vie humaine et l’emmène au-delà de ses limites (chapitre précédent). Nous est-il dès lors possible de refuser toutes les formulations de foi et nous dire encore chrétiens ? Pouvons-nous encore être les disciples de Jésus ? Je crois que oui, mais pas avant de nous être extirpés du langage des credo du quatrième siècle, y compris du vocabulaire de « l’incarnation ».


Cela impose une révolution mentale copernicienne dans les consciences chrétiennes. Le divin peut-il être perçu dans l’humain ? Voilà par où nous devons commencer. L’humain peut-il être poussé au-delà de ses limites au point de devenir le moyen d’expérimenter le divin ? Qu’y avait-il en ce Jésus qui a donné matière à ce qu’on exprime maintenant dans ce mot étrange d’« incarnation » ?


Les gens n’ont pas conclu à la divinité de Jésus en raison de prétendus pouvoirs miraculeux. Ils ont eu l’expérience de sa puissance bien longtemps avant d’attribuer des miracles à sa présence. Personne, avant les écrits de Marc dans la huitième décennie, ne semble avoir attribué de miracles à Jésus. Rien chez Paul. Le Jésus aux actions surnaturelles semble être un portrait tardif. La puissance de Jésus, puissance qui laisse transparaître la présence de Dieu, a été expérimentée longtemps avant que ne lui soient attribués des miracles. L’affirmation que Dieu a été révélé en Jésus d’une manière spéciale et unique n’a rien à voir non plus avec les narrations sur sa naissance miraculeuse.


En fait, quelque chose de plus profond à propos de ce Jésus a amené ses admirateurs à le considérer comme Dieu. C’est, je crois, la rupture de toutes les limites et barrières par lesquelles nous, les humains, nous nous séparons les uns des autres. La puissance de Dieu vue en Jésus est le triomphe sur toutes nos peurs et nos divisions. En sa présence et à travers l’expérience de sa vie, la barrière entre Juif et païen, Juif et Samaritain, homme et femme, Israël et Juda, esclave et libre, riche et pauvre, et la vie et la mort, tout cela s’estompe. En Jésus, il y a une humanité qui inclut tous et ne rejette personne. En ce Jésus se découvre une communauté humaine sans frontières. Dieu est la puissance de vie, la passion de l’amour, le fondement de l’être qui attire toutes vies dans une nouvelle humanité. Voilà l’expérience qui a conduit Paul et beaucoup d’autres ensuite à dire de Jésus : « Dieu était en Christ » (II Cor 5,19).


Jésus est quelqu’un de pleinement humain en qui un monde divisé trouve une unité nouvelle. Dieu n’a pas envahi le monde ; mais plutôt, l’humain est devenu le moyen à travers lequel le divin peut être et a été rencontré et capté.


Pourquoi chercher les difficultés ? Pourquoi faut-il que les humains veuillent prendre les idées théologiques au pied de la lettre pour les considérer comme vraies ? Comprenons que l’idolâtrie théologique peut tuer la foi aussi facilement et rapidement que le littéralisme biblique.


« Le savoir contemporain et le récit primaire de l’histoire chrétienne ne peuvent coexister ; l’un ou l’autre doit être erroné et est au bout du compte condamnées à mourir. La bataille lancée ; le mythe chrétien primaire d’une création bonne, suivie d’une chute dans le péché nécessitant donc une opération de sauvetage montée par Dieu par l’intermédiaire de Jésus avec l’apogée sur la croix du Calvaire – d’où la proclamation pieuse que Jésus
“est mort pour mes péchés” -, toute cette histoire est destinée à tomber en vrille. »


L’effondrement de l’histoire du Salut


On sait aujourd’hui que l’homme n’est pas apparu dans un état de perfection originelle dont il serait déchu. Les découvertes scientifiques nous ont appris qu’il nous faut penser nos origines en termes de progrès et d’inachèvement.


Notre premier ancêtre mammifère semble avoir été une créature à l’aspect de souris qui habitait les terres herbeuses de l’est de l’Afrique. À partir de cet ancêtre, les mammifères ont proliféré dans un grand nombre de directions. Sont apparus de nombreux types de mammifères très différents.


Toutefois, dans ce long processus de l’évolution, rien ne laisse penser à la perfection originelle présentée par le mythe chrétien dominant. La vie n’est jamais figée. C’est un flux permanent. Aucune étape de la vie ne reflète un état permanent de perfection, comme le suggère l’histoire de la création dans la Bible. Le corollaire de cette intuition est qu’aucune forme de vie n’est jamais « tombée » d’un état de perfection dans ce que nous en sommes venus à appeler le « péché ». La réalité physique connaît seulement un monde en évolution fait d’essais et d’erreurs.


Les ramifications théologiques de cette découverte sont renversantes pour le christianisme. Les pierres du mythe de la création ont été éparpillées précipitamment. S’il n’y a pas eu de perfection originelle, pas question d’une chute d’un état de perfection dans un péché originel. S’il n’y a pas eu de chute dans le péché, nul besoin d’un « sauveur » pour nous délivrer. On ne peut pas être sauvé d’une chute qui n’a jamais eu lieu ni « rétabli » dans un état dont on n’a jamais joui. Alors, l’idée que Jésus sur la croix a payé le prix de notre chute afin de nous sauver du péché devient une idée qui n’a plus de sens pour quiconque. Ce mode ancien de raconter l’histoire du Christ s’est effrité sous nos yeux. Elle est devenue incroyable. Et pourtant nous continuons à construire des liturgies et à utiliser les mots antiques à propos de Jésus, qui constituent un genre de langue étrangère pour les oreilles contemporaines. Que signifie aujourd’hui : « Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde, prends pitié de nous » ? Quelle raison peut encore nous faire penser que ces mots dénués de sens pourront toujours en avoir un, dans un culte qui parle à l’Homo Sapiens contemporain ?


Alors, comment rendre compte aujourd’hui de la réalité du mal ? Les études révèlent que tout vivant, y compris les humains, est orienté vers la survie. Notre constitution biologique elle-même a dicté aux êtres humains conscients une mentalité de survie qui est notre plus grand atout. Ce désir de survie implique inévitablement que nous sommes centrés sur nous-mêmes. Nous ne réagissons pas bien face à des gens qui sont différents – ceux qui apparaissent différents, parlent un langage différent ou glorifient un Dieu différent – parce que nous les voyons comme une menace pour notre survie. Ainsi, être humain c’est avoir des préjugés, avoir des réactions tribales et sectaires. L’égocentrisme est enraciné, non dans notre morale, comme nous avions l’habitude de le penser, mais dans notre biologie. C’est un fait, non pas une conséquence. C’est l’expérience humaine universelle que nos ancêtres ont appelée le « péché originel ». L’expérience est réelle, l’interprétation était fausse. Nous ne sommes pas des « pécheurs d’après la chute » ; plutôt des êtres humains incomplets. Notre ancienne théologie est morte. La porte s’ouvre sur une nouvelle manière de raconter la vieille, très vieille histoire. [3]


Notes :
[1] Lire : https://nsae.fr/2019/06/12/le-christianisme-actuel-doit-se-reformer-en-profondeur-ou-mourir/
[2] C’est au concile de Nicée en 325 que les évêques chrétiens, convoqués par l’empereur romain Constantin, déclarent qu’à leurs yeux Jésus est « le Fils unique de Dieu, engendré, non pas créé, né du Père avant tous les siècles ». Ce qui n’a pas empêché la question de rebondir par la suite.
[3] Plusieurs autres chapitres sont consacrés à Jésus dont nous ne parlons ici qu’incidemment : Le péché originel, La naissance virginale, les miracles, la théologie de la rédemption, l’ascension.

Source : Golias Hebdo n°573

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