Officiellement, par la voix de leur président, Georg Bätzing, les évêques allemands estiment que la voie du processus synodal empruntée par le Vatican est « un signe fort de la participation de l’ensemble du peuple de Dieu au destin de l’Église universelle. »

« Comme jamais auparavant, le peuple de Dieu sera impliqué dans la préparation et le déroulement du Synode des évêques. Cette nouvelle forme de synodalité, je l’espère, va déclencher un élan fort et des forces dynamiques autour du thème du Synode, “Pour une Église synodale : communion, participation et mission” » a -t-il souligné dans une première réaction aux nouveaux critères fixés par le Vatican, ajoutant que les décisions prises par le synode du pays « seront intégrées » dans le processus continental.
« Je me félicite expressément de cette forme de synodalité et de compréhension de l’Église », a conclu G. Bätzing, qui a vu dans cette démarche « une occasion pour l’ensemble de l’Église mondiale » de participer à un voyage commun. En juin, « les évêques allemands s’adresseront pour la première fois à la dynamique du Vatican, aux côtés des ordres religieux, des universités et de divers mouvements laïcs. »

De son côté, le Comité central des catholiques allemands (ZdK) a salué l’annonce du Vatican. C’est un « signe de confirmation » que le pape utilise le modèle du processus de réforme allemand pour une synodalité mondiale, a souligné son président, Thomas Sternberg. « Les accusations occasionnelles selon lesquelles nous préparons une scission en Allemagne ou que nous ne sommes pas d’accord avec l’Église universelle ne sont pas pertinentes », a-t-il insisté.
Certains expriment aussi que l’allongement du calendrier du synode aura pour effet de « donner un cadre au synode allemand », dont certains développements inquiètent profondément plusieurs responsables au Vatican. La nouvelle organisation permet d’y inclure les réflexions menées outre-Rhin. « C’est aussi une manière de court-circuiter le synode allemand, ou au moins de le maintenir sous contrôle » relève un observateur de la Curie.
Dans une première réaction aux nouveaux critères fixés par le Vatican, le président de l’épiscopat allemand, Georg Bätzing, a souligné que les décisions prises par le synode du pays « seront intégrées» dans le processus continental.
« L’objectif des deux processus est de rendre la bonne nouvelle de l’Évangile visible et viable aujourd’hui sous les ”signes des temps” », a déclaré Bätzing, qui a approuvé la voie empruntée par le Vatican comme « un signe fort de la participation de l’ensemble du peuple de Dieu au destin de l’Église universelle. »
« Comme jamais auparavant, le peuple de Dieu sera impliqué dans la préparation et le déroulement du Synode des évêques. Cette nouvelle forme de synodalité, je l’espère, va déclencher un élan fort et des forces dynamiques autour du thème du Synode, ”Pour une Église synodale : communion, participation et mission” », a souligné le président de l’épiscopat allemand.
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Rappel du processus synodal « Pour une Église synodale : communion, participation et mission »
Prévu pour octobre 2022 le synode (réunion d’environ 300 évêques du monde entier) vient d’être reporté d’un an (octobre 2023) par le pape François (déclaration du 21 mai) pour permettre des périodes de consultation dans chaque diocèse local et au niveau continental avant l’ouverture de l’habituelle réunion des prélats au Vatican. L’objectif affiché : que le prochain synode des évêques soit davantage axé sur « l’écoute de tous les baptisés ».
Première phase du nouveau processus synodal :
- d’octobre 2021 à avril 2022 : chaque diocèse catholique entreprend des réunions de consultation avec les catholiques locaux et organise ensuite sa propre réunion « pré-synodale », qui aboutira à un texte à soumettre à la conférence épiscopale nationale.
- La conférence nationale passera ensuite par « une période de discernement » sur les textes qu’elle recevra des diocèses locaux et rédigera son propre document, qui sera soumis au bureau du Vatican pour le synode des évêques. Le Vatican utilisera ces textes pour créer une première version de l’instrumentum laboris du synode, ou document de travail, avant septembre 2022.
Deuxième phase au niveau continental de septembre 2022 à mars 2023.
Réunions d’évêques au niveau continental, qui créeront également des textes sur leurs discussions et les transmettront au Vatican. Ces textes seront utilisés pour créer une deuxième version de l’instrumentum, qui sera publiée avant juin 2023.
La manière dont les assemblées continentales seront organisées n’a pas été précisée.
Illustration : https://www.religiondigital.org/mundo/Batzing-Roma-Camino-Sinodal-objetivo-sinodalidad-iglesia-vaticano_0_2343365641.html