Présentation, par Serge Couderc, lors de l’Assemblée générale de NSAE, le 26 février 2022 (à partir des notes prises lors de l’exposé)
Une activité éditoriale
L’équipe s’est constituée en 2014 pour lancer la collection Sens et conscience aux éditions Karthala et y accueillir les premiers livres traduits en français de l’évêque anglican John Shelby Spong (Jésus pour le 21e siècle, seconde édition en 2015) et ceux de l’essayiste Jacques Musset (Repenser Dieu dans un monde sécularisé en 2015 et Sommes-nous sortis de la crise moderniste [1] en 2016). L’équipe comprenait à l’époque Robert Ageneau, Robert Dumont (décédé l’an dernier [2]) et Jacques Musset. Serge Couderc les a rejoints en 2019 et, plus récemment, Paul Fleuret, Philippe Perrin et Marlène Tuininga.
La collection Sens et conscience s’est développée avec aujourd’hui une vingtaine de titres, dont huit de Spong ; citons aussi Ma longue métamorphose. De l’état clérical à la condition laïque de Pierre Lebonnois, Simplifier Dieu de Philippe Liesse, Pour un christianisme sans religion de Bruno Mori, qui fait beaucoup parler actuellement [3]. Vient de sortir l’autobiographie de Paul Fleuret : Mon exode de laïc chrétien. Est actuellement en préparation la publication de la traduction, par Jean-Louis Schlegel, d’un livre d’Eugen Drewermann paru en 2018 : Le secret de Jésus de Nazareth. Réponse aux questions de jeunes Allemands (titre allemand Das Geheimnis des Jesus von Nazareth : Eugen Drewermann antwortet jungen Menschen). Nous avons le projet de faire venir Eugen Drewermann en France en octobre prochain.
Questionner et ouvrir des pistes nouvelles pour un christianisme d’avenir
L’équipe s’est manifestée en public, en organisant une journée de rencontre le 5 octobre 2019, avec 140 participants, sur les pensées respectives de John Shelby Spong et de Joseph Moingt, présentée par Jean-Pol Gallez, ainsi que le protestantisme libéral et la théologie du process, présentés par Jean-Marie de Bourqueney. Les actes de cette journée ont été publiés dans Manifeste pour un christianisme d’avenir (Karthala, février 2020).
A partir de 2021, l’équipe a pris le nom « Pour un christianisme d’avenir » et développe une activité propre, avec les principaux objectifs :
- faire connaître les recherches existantes à travers le monde (États-Unis, Québec, Allemagne, Espagne, Amérique Latine, France) dans la perspective d’un christianisme d’avenir par la publication d’auteurs souvent méconnus en France ;
- animer des journées d’études ou de réflexions sur la thématique : Pour un christianisme d’avenir ;
- interpeler à travers des chroniques, des articles, des recensions [4] ;
- animer un réseau de personnes qui s’inscrivent dans la perspective d’un christianisme d’avenir, en particulier, par l’édition de lettres semestrielles (pourunchristianismedavenir@gmail.com ; https://www.facebook.com/groups/965806850460158)
- encourager et accompagner des auteurs à l’écriture d’ouvrages ou à la mise en œuvre d’actions pour un christianisme d’avenir (par exemple, nous accompagnons actuellement Jean-Pol Gallez dans l’écriture d’un ouvrage sur la pensée et les écrits de Joseph Moingt) ;
- s’inscrire dans et collaborer avec un réseau déjà existant et œuvrant dans le même sens (elle a adhéré au réseau des Parvis).
Dans l’équipe, nous estimons que la crise actuelle ne situe pas uniquement au niveau des structures de l’Église catholique et de sa discipline, mais s’explique plus profondément en raison de son retard à accepter les acquis de la recherche biblique et scientifique des trois derniers siècles, ce qui a pour conséquence qu’elle campe sur des conceptions théologiques et dogmatiques périmées.
Il nous faut aller au cœur de la foi, aux fondamentaux, comme le dit François Cassingena.
Nos inspirateurs : Marcel Légaut, John Spong, Eugen Drewerman, Joseph Moingt, à qui nous nous référons pour conclure :
Joseph Moingt n’a pas hésité à débattre non seulement de décisions magistérielles conjoncturelles, mais également d’aller « à l’os » des énoncés dogmatiques, toujours attentif à donner à la foi libre des croyants des moyens de dire autrement ce qui a été reçu de la tradition.
(Citation d’Isabelle Chareire extrait de l’article « Joseph Moingt : Évangile et humanisme » publié par la revue « Recherche de sciences religieuses » 2022/1 (https://www.cairn.info/revue-recherches-de-science-religieuse-2022-1-page-13.htm?contenu=resume)
Notes :
[1] Voir : https://nsae.fr/2017/05/04/sommes-nous-sortis-de-la-crise-du-modernisme/ [2] Voir : https://nsae.fr/2021/08/18/rene-dumont-passeur-et-transmetteur/ [3] Voir : https://nsae.fr/2022/03/01/pour-un-christianisme-sans-religion-retrouver-la-voie-de-jesus-de-nazareth/ [4] Voir, par exemple : https://www.golias-editions.fr/2021/10/27/ne-mettons-pas-la-charrue-avant-les-boeufs/
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