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Sortir de la crise des retraites

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Économie & SociétéFaire société autrement
NSAE18 février 20230 Commentaire

Thomas Piketty.

Le mois de février 2023 restera peut-être dans l’histoire comme celui où l’Inde est devenue plus peuplée que la Chine, dont la population devrait se situer autour de 700 millions d’ici à 2100 d’après les Nations Unies, tout près de l’Europe. On pourrait aussi se focaliser sur le séisme qui vient de frapper la Turquie et la Syrie, dans une région dévastée par les guerres et les intérêts pétroliers, ou bien aux conséquences du réchauffement au Pakistan ou au Sahel, ou encore aux insuffisances criantes des sanctions contre les oligarques russes et du soutien à l’Ukraine. Au lieu de cela, de quoi parle-t-on en France ? D’une réforme des retraites profondément injuste et déconnectée des réalités, alors que nous aurions tellement mieux à faire pour préparer l’avenir, comme débattre d’un plan de rénovation énergétique enfin ambitieux, d’un programme d’investissement dans la formation et la recherche enfin à la hauteur, et ainsi de suite.

Pour faire face à des défis majeurs comme le vieillissement, il est certes inévitable que tout le monde soit mis à contribution. Encore faut-il le faire de façon juste. Or il existe une seule façon d’essayer de convaincre l’opinion de la justice d’une réforme : il faut démontrer que l’effort demandé représente une plus forte proportion du revenu et du patrimoine pour les plus riches que pour les plus pauvres. Si vous refusez tout principe de cette nature, alors non seulement vous tournez le dos à plus d’un siècle de débats et de pratiques politiques visant à construire des normes collectives de justice fiscale, mais surtout vous vous placez dans une situation extrêmement fragile pour définir en quoi consiste votre propre norme de justice.

De ce point de vue, les documents présentés par le gouvernement pour défendre son projet sont particulièrement indigents. On sait simplement que le relèvement de l’âge et de la durée de cotisation rapportera 17,7 milliards d’euros par an d’ici à 2030, sans aucune décomposition par niveau de revenu ou par classe sociale ou profession. Et pour cause : si le gouvernement présentait ces chiffres, on se rendrait compte immédiatement que les plus riches sont mis à contribution à un taux nettement inférieur à celui des classes moyennes et des plus pauvres. La raison en est simple. Le fait de porter l’âge légal à 64 ans n’a par définition aucun impact sur les plus diplômés et les cadres supérieurs : si vous avez commencé à travailler à 22 ou 23 ans, vous devez déjà cotiser 42 annuités (bientôt 43) et donc attendre 64 ou 65 ans pour avoir une retraite à plein taux. L’accélération du passage à 43 annuités va certes toucher une partie de ce groupe (uniquement les plus de 50 ans), mais beaucoup moins que les ouvriers et employés qui ont commencé à travailler à 19 ou 20 ans : ces derniers vont aussi faire les frais du report de l’âge légal et vont avoir besoin d’avoir 44 annuités pour une retraite pleine (et parfois 45 ou plus, quoiqu’en dise le gouvernement), alors même que ce sont eux qui ont la plus faible espérance de vie et financent la retraite des cadres.

Comment sortir de cette crise ? Trois principes sont essentiels : universalité, progressivité, justice. Le pouvoir n’a plus le choix : il doit refonder le système sur la base du même nombre d’annuités pour tous. S’il choisit 43 annuités, alors cela doit s’appliquer à tous, sans exception. Mais attention : si le pouvoir est sincère dans son approche, alors par définition l’âge légal de 64 ans n’a plus de raison d’être. Si vous avez 43 annuités, alors vous pouvez prendre votre retraite pleine, point final. Le problème est que le gouvernement passe son temps à embrouiller le débat en faisant croire qu’il va améliorer le dispositif carrières longues, tout en introduisant des clauses tellement complexes sur les dates des trimestres validés à 19 ou 20 ans qu’elles ne s’appliquent à personne. La manipulation la plus énorme est la suivante. En règle générale, les annuités incluent deux années par enfant (dont une qui peut être attribuée aux pères pour les enfants nés depuis 2010), ainsi qu’une année supplémentaire en cas de congé parental. Or ces années pour enfants ne sont que très partiellement prises en compte dans les règles complexes liées au dispositif carrières longues. C’est pour cela que le gouvernement tient tant à maintenir la barrière de l’âge légal à 64 ans : c’est ce qui lui permet d’exiger de facto 44 ou 45 annuités (ou plus) aux femmes ouvrières et employées ayant commencé à travailler tôt, alors que les femmes cadres supérieures auront droit à 43 annuités sans difficulté. Ce petit jeu doit cesser : si l’on annonce la règle de 43 annuités, alors elle doit s’appliquer à tous de la même façon, sans exception, donc en supprimant les 64 ans. Certains à gauche ou à droite préfèrent 42 ou 41 annuités. Le débat est légitime, mais dans tous les cas la règle doit s’appliquer à tous.

Le second principe est la progressivité. Le pouvoir veut porter la retraite minimale à 85 % du SMIC net (1200 euros), mais là encore avec des conditions très restrictives. Il est temps d’appliquer des taux de remplacement explicitement progressifs, par exemple 100 % au niveau du SMIC, 75 % à 3 SMIC et 50 % à 6 SMIC. La décote doit cesser de s’appliquer aux plus basses retraites. Le troisième principe est la justice dans le financement. Pour cela il faut étendre la CSG (contribution sociale généralisée). La CSG a une composante progressive depuis sa création en 1990, avec un taux réduit pour les petites retraites. On pourrait créer des taux additionnels sur les revenus supérieurs à 5000 ou 10000 euros par mois, ainsi qu’un taux de CSG de 2 % sur les 500 plus grandes fortunes, qui a lui seul rapporterait 20 milliards d’euros par an, dont les hôpitaux et les retraites ont bien besoin. Une chose est sûre : c’est en renouant avec l’esprit de justice que l’on sortira de la crise actuelle.

Source : https://www.lemonde.fr/blog/piketty/2023/02/14/sortir-de-la-crise-des-retraites/

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