Víctor Fernández à propos du chemin synodal : l’Allemagne a besoin de réponses
Le nouveau préfet du dicastère de la foi, Víctor Manuel Fernández, s’est à nouveau exprimé sur le chemin synodal en Allemagne. « Je pense que la question du chemin synodal allemand n’est pas totalement close tant que le peuple de Dieu en Allemagne, qui demande plus d’espace réel pour les femmes et d’autres choses, ne reçoit pas de réponse », a déclaré Fernández dimanche au magazine espagnol « Alfa & Omega ». Il serait bon d’accorder plus d’attention à ce sujet.
Depuis sa nomination à la tête de l’autorité de la foi, Fernández donne de nombreuses interviews dans lesquelles il s’exprime sur des sujets de politique ecclésiastique. Fernández y a également parlé à plusieurs reprises du chemin synodal de l’Église en Allemagne. Dans une interview accordée à katholisch.de, il a déclaré : « Je serais très intéressé de mieux connaître ces revendications. Car, de mon point de vue, il serait imprudent et dommageable pour moi d’émettre des jugements sur le moment. Après tout, j’ai vécu à 12.000 kilomètres de là et je n’ai pas encore parlé avec les responsables ».
Il a exprimé son ambivalence au portail Internet espagnol Infovaticana : « Cette affaire historique nous laissera déjà quelque chose de bon, même s’il pourrait être nécessaire de lisser les choses, de les préciser, de les laisser mûrir ». Le chemin synodal est une « agitation » allemande et « les Allemands font toujours en sorte d’attirer l’attention ». Durant son temps à la tête de l’archevêché de La Plata, il ne se serait pas occupé de la question de l’ordination des femmes ou de sujets similaires et se serait consacré à l’annonce de l’Évangile ainsi qu’à des thèmes spirituels et pastoraux. Il aurait consacré peu de temps aux questions de controverse interne à l’Église.
L’élévation cardinalice, un problème ?
Dans un entretien avec « Alfa & Omega », Fernández a également exprimé sa crainte que son élévation au rang de cardinal ne provoque des tensions : « J’avais espéré que le pape […] ne me nommerait pas cardinal afin de ne pas attiser la foudre de ceux qui veulent lui nuire en m’attaquant ». Fernández a récemment qualifié à plusieurs reprises les critiques à son égard de critiques déguisées à l’encontre du pape. Il prend cette nomination « comme ce qu’exprime la couleur du cardinalat : la volonté de faire couler le sang si nécessaire ».
Le 1er juillet, le pape François a nommé Fernández nouveau préfet du dicastère de la foi. Le 9 juillet, il a nommé son compatriote cardinal. Le consistoire se réunira le 30.