25Mar2023
  • 68 rue de Babylone - 75007 Paris
Facebook-f
logotype
  • Qui sommes-nous ?
    • Nos activités
    • Nos objectifs
    • Notre histoire
    • Portraits de famille
    • Principes fondateurs
  • Actualité
    • À ne pas rater
    • Dans le monde
    • En France
    • Nos sources
  • Faire église autrement
    • Chantiers de réforme
    • Ouverture(s)
    • Textes critiques
    • Textes libérateurs
    • Visages d’évangile
  • Faire société autrement
    • Économie & Société
    • Éthique et vie
    • Nos combats
    • Témoignages
  • Opinions & Débats
    • Coups de cœur
    • Éditorial
    • Entretien avec…
    • Sondages
  • Le Réseau NSAE
    • Au cœur de réseaux actifs
    • Collectifs et associations
    • L’Observatoire Chrétien de la Laïcité (OCL)
  • Qui sommes-nous ?
    • Nos activités
    • Nos objectifs
    • Notre histoire
    • Portraits de famille
    • Principes fondateurs
  • Actualité
    • À ne pas rater
    • Dans le monde
    • En France
    • Nos sources
  • Faire église autrement
    • Chantiers de réforme
    • Ouverture(s)
    • Textes critiques
    • Textes libérateurs
    • Visages d’évangile
  • Faire société autrement
    • Économie & Société
    • Éthique et vie
    • Nos combats
    • Témoignages
  • Opinions & Débats
    • Coups de cœur
    • Éditorial
    • Entretien avec…
    • Sondages
  • Le Réseau NSAE
    • Au cœur de réseaux actifs
    • Collectifs et associations
    • L’Observatoire Chrétien de la Laïcité (OCL)
  • Qui sommes-nous ?
    • Nos activités
    • Nos objectifs
    • Notre histoire
    • Portraits de famille
    • Principes fondateurs
  • Actualité
    • À ne pas rater
    • Dans le monde
    • En France
    • Nos sources
  • Faire église autrement
    • Chantiers de réforme
    • Ouverture(s)
    • Textes critiques
    • Textes libérateurs
    • Visages d’évangile
  • Faire société autrement
    • Économie & Société
    • Éthique et vie
    • Nos combats
    • Témoignages
  • Opinions & Débats
    • Coups de cœur
    • Éditorial
    • Entretien avec…
    • Sondages
  • Le Réseau NSAE
    • Au cœur de réseaux actifs
    • Collectifs et associations
    • L’Observatoire Chrétien de la Laïcité (OCL)
logotype
logotype
  • Qui sommes-nous ?
    • Nos activités
    • Nos objectifs
    • Notre histoire
    • Portraits de famille
    • Principes fondateurs
  • Actualité
    • À ne pas rater
    • Dans le monde
    • En France
    • Nos sources
  • Faire église autrement
    • Chantiers de réforme
    • Ouverture(s)
    • Textes critiques
    • Textes libérateurs
    • Visages d’évangile
  • Faire société autrement
    • Économie & Société
    • Éthique et vie
    • Nos combats
    • Témoignages
  • Opinions & Débats
    • Coups de cœur
    • Éditorial
    • Entretien avec…
    • Sondages
  • Le Réseau NSAE
    • Au cœur de réseaux actifs
    • Collectifs et associations
    • L’Observatoire Chrétien de la Laïcité (OCL)

L’éthique en notre temps.

Accueil Faire église autrement Chantiers de réforme L’éthique en notre temps.
Chantiers de réformeFaire église autrement
Lucienne Gouguenheim11 septembre 20190 Commentaire

Jacques Musset nous fait poursuivre l’analyse du livre Pour un christianisme d’avenir de John S. Spong [1]

Définir le bien et le mal et savoir les distinguer, dit Spong, ne peuvent plus faire appel à des codes antiques tels que les Dix Commandements ou même le Sermon sur la Montagne. Les règles morales contemporaines doivent être établies par la juxtaposition entre des principes moraux promoteurs de vie et les situations externes. Personne aujourd’hui ne peut se dispenser d’être situationniste. » [2]


« Trouver un fondement pour des décisions éthiques dans notre monde contemporain est un processus beaucoup plus complexe que ne l’imaginent la plupart des gens. Ceci est particulièrement vrai pour ceux qui prétendent encore que l’autorité ultime repose sur quelque code antique de lois, tels que les Dix Commandements ou même le Sermon sur la Montagne… Juger si une action humaine particulière est bonne ou mauvaise dépend, non pas simplement de l’acte lui-même, mais du contexte dans lequel il est accompli. Ainsi, il est impossible d’échapper à la subjectivité dans les jugements éthiques.

Par exemple dans l’usage de drogues. Aux mains d’un médecin expérimenté, ces drogues sont dispensées pour calmer la douleur et aider à la guérison. Dans ce contexte, les drogues favorisent la vie. À l’inverse, ces mêmes drogues sont quelquefois utilisées par une personne désespérée dans l’espoir de faire face à ses problèmes. Dans ce contexte, elles peuvent être et sont souvent destructrices de vie. Il est actuellement impossible de construire un système éthique sur la base de normes permanentes ou éternelles. Affirmer qu’une règle est invariable et vient d’une source divine n’est aujourd’hui rien de plus qu’un reste d’illusion religieuse. La “relativité” en morale est le lot de tous les humains dans les circonstances de la vie et les décisions qu’ils prennent. L’une des raisons pour laquelle les gens religieux ne veulent pas admettre la relativité est qu’elle les oblige à prendre des décisions d’adultes. C’est tellement plus facile de rester comme un enfant et de prétendre qu’il y a un ensemble de règles éternelles qu’il suffit d’apprendre, d’accepter et d’appliquer. Les humains veulent croire qu’ils peuvent définir une fois pour toutes ce qui est “moral” et “immoral”. Dans le monde judéo-chrétien occidental, tel a été le destin des Dix Commandements. Mais étaient-ils réellement des normes fixes et immuables ?»

Comment les dix commandements ont changé au cours de l’histoire

« Les écritures hébraïques contiennent trois versions des Dix Commandements qui ne s’accordent pas les unes avec les autres. La version des Dix Commandements dans Deutéronome 5, écrit dans les dernières années du septième siècle av. J.-C., appelle à l’observation du sabbat, sur le fait que les Juifs devaient se souvenir qu’ils avaient été autrefois esclaves en Égypte, et que même les esclaves, sans parler du bétail et autres bêtes de trait, méritaient un jour de repos (v.15). Mais un écrivain du sixième siècle avant J. C, rédige les Dix Commandements également avec le commandement du sabbat, cependant la raison invoquée pour que les gens se reposent le jour du sabbat n’est plus défaire mémoire de leur esclavage en Égypte, mais d’imiter Dieu qui, le septième jour de la création, s’était reposé de tout le travail divin et avait prescrit aux gens ce repos du sabbat en signe de leur judéité (Exode 20,11).


La troisième version des Dix Commandements, mais probablement la plus ancienne des trois, se trouve dans Exode 34. Elle a un cachet beaucoup plus cultuel qu’éthique.

Nous pouvons conclure en toute sécurité que les Dix Commandements n’ont jamais été destinés en eux-mêmes à être un code éternel. Ils ont changé dans l’histoire. La vie morale a toujours été une aventure. Le sujet de la relativité en éthique est maintenant ouvert, et nous allons le poursuivre jusqu’à atteindre de nouvelles conclusions. »

La pertinence discutable des Dix Commandements aujourd’hui

« Il n’y a pas un seul commandement sur les dix qui n’est pas lui-même lié au temps et déformé par le temps.

Le premier commandement, qui dit que Dieu est un et que nous ne devons avoir aucun autre Dieu, nous ramène à la nature du divin. Qui est ou qu’est Dieu ? Nous avons noté plus avant dans ce livre que la façon traditionnelle de penser Dieu à la manière théiste, comme un être, extérieur à ce monde et muni d’un pouvoir surnaturel, n’est plus une option viable pour la foi chez les hommes et les femmes d’aujourd’hui. Ce Dieu a été tué par l’explosion des connaissances, explosion déjà décrite. Une fois découverte la taille de l’univers, nous avons compris immédiatement que nous avions détruit la demeure de Dieu au-dessus du ciel, rendant pour toujours Dieu sans domicile. Ensuite, quel sens y a-t-il au commandement de ne faire aucune image taillée ? Qui parmi nous au vingt-et-unième siècle est tenté de violer cet antique interdit ? Puis nous arrivons au commandement qui dit de ne pas utiliser le nom du Seigneur de manière abusive. Dans la culture primitive de l’Israël antique, quand une transaction en affaires était conclue entre deux négociateurs, ils se serraient la main et juraient au nom de Dieu de respecter le marché conclu. Si plus tard l’un ou l’autre ne respectait plus les termes acceptés dans cette affaire, il était coupable d’avoir “utilisé le nom de Dieu de manière abusive”. C’est le sens originel de ce commandement. Est-ce qu’une telle loi est nécessaire et appropriée aujourd’hui ?


Le Sabbat, qu’il nous faut garder comme jour sacré en nous abstenant de travailler était dans la Bible le septième jour de la semaine, à savoir le samedi. Le monde chrétien a cessé d’observer le samedi comme jour du repos ou du culte.

Honorer ses parents semble un conseil judicieux, mais cela dépend aussi de la situation.

Comment expliquer l’histoire de la guerre dans le monde occidental chrétien quand ce monde proclame encore que le commandement “Tu ne tueras pas” appartient à son code le plus sacré ?

Y a-t-il des exceptions au commandement interdisant l’adultère ? Sans doute.

Voler est-il toujours interdit ? Dans certains cas, voler est une technique de survie indispensable.

Est-ce que nous devons toujours dire la vérité ? Et si la vérité en viole une autre ? Et si la vérité met la vie de quelqu’un d’autre en danger ?

Et le désir ? Est-il toujours mauvais ? N’a-t-il pas une valeur positive ? Où finit l’admiration et où commence la convoitise ?

Il semble qu’aucun de ces Dix Commandements ne peut être investi d’une autorité absolue et ultime. Sur quelle base, alors, déterminer que le bon est bon et le mal est mal ? Si ce n’est pas sur la base de quelque norme absolue, vers quoi se tourner à la recherche de réponses ultimes ? La vérité relative est-elle synonyme de “aucune ‘vérité ?’ La relativité en éthique signifie-t-elle aucune ‘éthique ? Nous allons nous tourner vers ces questions. »


L’éthique aujourd’hui


« Comme dans la vie, une chose considérée comme bonne dans une génération peut être regardée comme mauvaise dans une autre. Le savoir change dans sa forme et sa valeur. C’est ce qui est arrivé aux Dix Commandements. Mais nous avons toujours à prendre des décisions dans un monde complexe. Nous cherchons toujours une ligne de conduite éthique. Où la trouver ? Pour l’instant je cherche seulement à illustrer ces questions et je trouve que des conclusions définitives sont de plus en plus impossibles.

Par exemple, la période entre la puberté et le mariage chez les jeunes filles s’est étirée de une à deux jusqu’à dix ou quinze années. Est-il raisonnable de s’attendre à ce que l’activité sexuelle soit réprimée pendant si longtemps ? Les règles morales contrôlent-elles la biologie ? Une telle attente est-elle naturelle, saine, possible ou même désirable ? Le risque de grossesse a été presque totalement évité par des méthodes de contrôle des naissances sans risques, efficaces et légales. Si une pratique sexuelle devient presque universelle, la condamner vous permet-il un dialogue avec la réalité ?

Une autre énigme concernant la sexualité : la fidélité à son partenaire dans le mariage est-elle une valeur absolue ou relative ? Des situations complexes montrent que non.


Un autre débat moral s’articule autour de la question du suicide. Chez des personnes en fin de vie, par exemple. Actuellement, l’espérance de vie est deux fois plus élevée qu’au Moyen Âge. En revanche, nos exploits médicaux entraînent des conséquences involontaires. Quelle est la limite entre augmenter la vie et reporter la mort ? Quand la qualité de la vie est partie et que ce qui reste est un cadavre qui respire, est-ce que l’impossibilité de se libérer par la mort est une vertu ou est-elle un vice ? La liberté ultime à laquelle peut aspirer la vie n’est-elle pas la liberté de décider le moment de mettre un terme apaisé à sa vie ? Les gens que la médecine juge être dans les derniers mois de leur vie n’ont-ils pas le droit de décider comment et quand ils mourront ?

Nous avons seulement effleuré la surface du débat contemporain concernant l’éthique, mais ce que nous avons établi est que chaque règle est finalement à relativiser. Cela signifie-t-il que nous allons inévitablement sombrer dans un océan de relativité, sans aucune règle, sans normes ultimes ? Je ne le pense pas. La loi ultime de l’univers est toujours, j’en suis convaincu, la loi de l’amour qui rend possible l’épanouissement de la vie. Si Dieu, défini de manière théiste, n’est plus ce que peuvent concevoir les hommes et les femmes d’aujourd’hui, il en va de même de la prétention d’avoir des lois objectives exprimant la volonté de cette divinité théiste. Ceci étant, comment allons-nous déterminer ce qui est juste et bon, ce qui est faux et mauvais ? Ce ne peut jamais être un code objectif révélé par une divinité du haut de montagnes symboliques. »

Que reste-t-il alors comme norme éthique pour notre temps ?

« Une citation, peut-être apocryphe, de saint Augustin, dit que le comportement moral doit se conformer à cette simple affirmation : ‘Aimez Dieu et faites ce qui vous plaît’. En d’autres termes, nous ne pouvons pas faire le mal si l’amour de Dieu est au cœur de chacune de nos décisions de nos actions. Cela peut-il marcher ? Non, à moins de définir très soigneusement que signifie aimer Dieu ; mais peut-être qu’en disant cela, nous pouvons trouver un nouveau point de départ pour des conversations sur l’éthique. Nous devons du moins essayer.


Dieu n’est pas un être, extérieur au monde, prêt à envahir d’en haut la vie pour établir la volonté divine sur terre. Dieu est plutôt un processus dans lequel nous vivons. La vie, l’amour et l’être sont les mots qui fonctionnent. Quelles actions développent la vie ? C’est l’arène de laquelle le bien doit à la fin être séparé du mal. Nos réponses éthiques ne seront jamais trouvées dans un code d’hier. Elles seront toujours trouvées dans le combat pour vivre pleinement, pour aimer au-delà des limites de sécurité, dans l’affirmation trouvée dans les profondeurs de notre être. Rejetons-nous donc les grands codes du passé ? Non, mais nous ne leur attribuons pas le statut de lois ultimes et invariables. Nous leur reconnaissons cependant la sagesse des siècles, et nous accordons à nos ancêtres qui ont codifié ces lois une attention respectueuse.


La question inéluctable devient alors : comment l’amour sera-t-il mis en œuvre dans les circonstances de notre monde tout à fait contemporain ? Le fardeau de la liberté, avec son appel incessant à maturité, se trouve dans la juxtaposition entre les principes qui affirment la vie et nos situations existentielles. C’est que prennent naissance les principes d’éthique. »


Notes :

[1] Voir :

Repenser Dieu dans la modernité – Non pas un être, mais l’être


Repenser Jésus le Christ – Se débarrasser de l’idéologie de l’incarnation


Le christianisme actuel doit se réformer en profondeur ou mourir

Pâques : quelle signification ? Le message de la Résurrection à décrypter

[2] L’éthique de situation, aussi connue sous le nom de situationnisme, affirme que la moralité d’un acte est fonction du contexte dans lequel il est accompli

Source : Golias Hebdo n° 575

Print Friendly, PDF & Email
Éthique situationisme
0 Likes
François met en garde contre l'idéologie qui « infiltre » certaines sphères de l'Église catholique américaine

François met en garde contre l'idéologie qui « infiltre » certaines sphères de l'Église catholique américaine

11 septembre 2019

Propriétaires terriens, industriels, ministre corrompu : qui sont les pyromanes de l’Amazonie brésilienne ?

12 septembre 2019
Propriétaires terriens, industriels, ministre corrompu : qui sont les pyromanes de l’Amazonie brésilienne ?

Laisser un commentaire

Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.

Articles pouvant également intéresser

Chantiers de réformeFaire église autrement
26 août 2021

Première réunion de la commission des femmes diacres

NSAE
Faire église autrementTextes libérateurs
25 juillet 2017

JE NE CROIS QUE CE QUE JE VOIS

Lucienne Gouguenheim
Faire église autrementTextes libérateurs
4 mai 2022

« OÙ EST TON FRÈRE » ?

NSAE
Catégories
  • Actualité
    • À ne pas rater
    • Dans le monde
    • En France
    • Nos sources
  • Archives
  • Archives @en @fr
  • Faire église autrement
    • Chantiers de réforme
    • Ouverture(s)
    • Textes critiques
    • Textes libérateurs
    • Visages d'évangile
  • Faire société autrement
    • Économie & Société
    • Éthique et vie
    • Nos combats
    • Témoignages
  • Hotspot
  • Hotspot 2
  • L'édito du moment
  • Le Réseau NSAE
    • Au cœur de réseaux actifs
    • Collectifs et associations
  • Opinions & Débats
    • Coups de cœur
    • Éditorial
    • Entretien avec…
    • Sondages
  • Qui sommes-nous ?
    • Nos activités
    • Nos objectifs
    • Portraits de famille
Mots-clés
abus sexuels du clergé Agriculture antisémitisme biodiversité Brésil capitalisme changement climatique chemin synodal Chili Climat cléricalisme Droits fondamentaux droits humains Démocratie eglise environnement Europe Femmes dans l'Église fraternité Gaza inégalités justice Jésus Laïcité migrants Migrations multinationales Noël Néolibéralisme Osorno paix Palestine pape François racisme santé solidarité spiritualité synode Théologie Théologie de la libération Union européenne Vatican II Église du Chili écologie église allemande

Abonnez-vous à notre newsletter !

Merci pour inscription ! Pensez à vérifiez vos emails dès à présent dans votre boite de réception ou votre répertoire d’indésirables pour confirmer votre abonnement...

logotype

Contact

68 rue de Babylone
75007 Paris
France
assocnsae@gmail.com
Facebook-fRss

FAIRE EGLISE AUTREMENT

  • Chantiers de réforme
  • Ouverture(s)
  • Textes critiques
  • Textes libérateurs
  • Visages d’évangile
FAIRE UN DON

OPINIONS & DEBATS

  • Coups de cœur
  • Éditorial
  • Entretien avec…
  • Sondages

INFORMATIONS UTILES

  • Nos communiqués
  • Nos publications
  • Nos liens
  • Mentions légales

NOUS REJOINDRE

PLAN DU SITE

Copyright © 1996-2022 Association NSAE – Création internet Effet i Média.